Usines Michelin de l’Ouest : non, tout n’est pas perdu !
Le CSE Central Michelin extraordinaire du 26 juin a confirmé la situation inquiétante des usines Michelin de Cholet, Tours et Vannes. Mais la Cfdt partage avec la direction des raisons d'espérer. Ce n'est pas le cas des autres organisations syndicales. La Cfdt a fait la déclaration suivante.
La Cfdt condamne formellement l’attitude irrespectueuse de la délégation CGC lors de l’interruption de séance du CSEC extra du 26/06/2024. La Cfdt ne peut que regretter que des débats syndicaux ne se passent pas dans un climat démocratique et constructif.
La délégation Cfdt a décidé de quitter la séance pour marquer sa désapprobation.
Pour autant, elle tient à exprimer sa position claire sur le fond de la demande de droit d’alerte formulée par le CESC pour les sites de Cholet, Tours et Vannes.
Nous avons entendu les explications et les réponses de la direction aux questions des élus pour ces trois sites. Nous notons la franchise et la transparence l’entreprise.
Notre analyse après leur intervention est que la situation est préoccupante, avec des taux de charge extrêmement bas, particulièrement sur le site de Vannes.
Pourtant de vrais raisons d’espérer un avenir pour les sites de Cholet , Tours et Vannes, existent.
La fermeture n’est pas inéluctable.
Des efforts considérables comme des diminutions d’effectifs – non chiffrées à ce jour – risquent d’être nécessaires pour maintenir les activités des sites.
Pour cela, la Cfdt reste engagée pour travailler à des solutions les plus favorables pour les salariés et les sites. Elle espère que d’autres organisations syndicales la rejoindront dans CETTE stratégie et non dans une stratégie volontariste de fermeture des sites.
La Cfdt n’a donc pas pris part au vote de demande de droit d’alerte, refusant de s’associer à une démarche cynique dont le seul but est de "précipiter l’annonce de fermeture de site pour se positionner en force sur la négociation d’un PSE".
Laurent Bador, Délégué Syndical Central Cfdt Michelin