Une ferme photovoltaïque bientôt à Ladoux ?
Michelin travaille enfin sur un projet sérieux de production d’électricité photovoltaïque sur un de ses sites clermontois. La Cfdt s’en réjouit mais appelle à faire attention l’équilibre biodiversité – empreinte au sol.
L’entreprise a présenté un projet de ferme photovoltaïque au CSSCT de Ladoux. Le projet n’en est qu’en pré-X1 sachant que qu’une obligation légale d’ombrager les parkings, en gestation, pèserait dans la décision.
Le terrain a priori ciblé est une zone non cultivée sur les pistes. Les membres Cfdt de la Cssct soutenus par l’ensemble des élus, ont demandé que les critères de choix de la dite zone ne soient pas uniquement techniques et économiques.
L’entreprise se doit d’être cohérente, elle ne peut pas simplement respecter la loi. Elle affirme dans ses rêves souhaiter être un acteur majeur du changement. Elle doit donc prendre en compte la biodiversité existante et possible (par exemple celle des essences qui seraient plantées sur ledit terrain), le stockage du carbone, l’usage de produits phytosanitaires des différentes solutions, .
Du point de vue des élus, il existe suffisamment de parkings non arborés à Ladoux, de toits, de friches industrielles pour ne pas artificialiser une zone pour l’instant « naturelle » ou cultivable.
Il ne sert à rien de convier des spécialistes des sols, de la biodiversité pour faire des conférences aux salariés, de former tous les salariés à la fresque du climat si ce n’est pas pour appliquer les meilleures pratiques connues.
La direction a compris et noté nos remarques et une présentation du projet est prévu dans 3 mois. Espérons que les représentants des salariés seront davantage écoutés que pour le parking de F32 : leur demande d’implantation d’ombrelles solaires avait été totalement ignorée.
La Cfdt ne manquera aucune occasion, à Ladoux ou sur d’autres sites à Clermont et en France, de mettre Michelin en face de ses responsabilités environnementales. L’entreprise doit sortir de sa logique de rentabilité financière toujours plus forte, du moins pour les projets à caractère durable.
Chris Boyer, élu CSE de Clermont- Ferrand