Simplification & compétitivité Marketing / Ventes France : un projet à hauts risques
Le troisième acte du projet lancé en 2021 reste dans la ligne précédemment définie : encore de nombreuses suppressions de poste malgré les alertes répétées de la Cfdt.
Après 17 postes en 2021 et 22 en 2022, ce sont encore 16 suppressions nettes qui sont annoncées pour 2023, essentiellement dans les métiers RDC et TCR.
Certes le projet mène des chantiers dont l’intérêt est indéniable pour s’adapter aux évolutions du marché, aux attentes de clients et au contexte concurrentiel : digitalisation des outils, automatisation des tâches, relation client à distance, synergies entre Lignes Business comme avec les autres entités du Groupe telles que Euromaster ou Camso.
Mais les réductions d’effectifs interviennent sans attendre de mesurer les effets des changements opérés et sans induire forcément un développement pérenne du business dans un contexte de marché instable.
On nous dit que les gens dont les postes ont été supprimés ont tous trouvé une solution – certains en quittant l’entreprise. Mais les suppressions des 2 dernières années ont eu pour principal effet de dégrader les conditions de travail de ceux qui restent. On compte en effet 22 postes vacants dans la force de vente et des commerciaux qui doivent prendre en surcharge tout ou partie d’un autre secteur que le leur.
Comble de l’ironie, ils y parviennent tellement bien, sans trop s’en plaindre, que le projet nous présente la suppression de 10 postes vacants comme une solution !
Quand en même temps, Michelin peine à recruter, former et qualifier de jeunes commerciaux, on peut se poser légitimement la question de l’attractivité du métier.
Enfin, et ce n’est pas le moindre des risques, nous pensons que la perte de proximité avec les clients- qui était une des forces de Michelin- sera préjudiciable à la position du Groupe sur le marché à terme.
En raison de toutes ces réserves, les élus Cfdt ont voté contre cette contraction de la force de vente Michelin France lors du CSE du 27 octobre.
Maïté Hellet, élue CSE Clermont