Santé au travail chez Michelin : encore des points à améliorer
La réunion de suivi de l’accord signé en 2022 sur la santé au travail a eu lieu le 13 septembre. Une attention particulière a été portée aux risques psycho-sociaux (RPS) et à l’ergonomie.
Prévention des RPS : pas systématique
L’entreprise a fait un gros effort de formation des managers aux risques psycho-sociaux et c’est heureux. Mais le bilan qui nous a été présenté sur le périmètre de Clermont fait apparaître un manque de ressources. Sur 19 alertes en 2022, seules 2 équipes ont eu des temps d’écoute collectifs. Nous suggérons le développement d’outils de détection et d’analyse qui permettraient une prise en charge plus rapide et efficace. Le bilan qualitatif qui va être fait sur chaque site, avec le concours des élus Cfdt, devrait nous permettre de préciser les besoins.
Démarche Ergonomie : le tertiaire oublié
Dans nos usines, l’accent a été mis sur l’amélioration des situations de travail les plus impactantes. C’est loin d’être suffisant mais les choses s’améliorent. En revanche, la démarche dans le tertiaire est encore trop limitée à une validation après-coup de l’ergonome, sans interaction avec les équipes.
Or, le déploiement de l’active office génère de nouveaux risques, en particulier quand la réduction des mètres carrés semble être la priorité de la démarche. Lorsqu’un plateau est déjà bien occupé, certains salariés doivent se contenter des places de secours : banquette ou fauteuil bas avec l’ordinateur sur les genoux, chaise non réglable, mange- debout….Les premières douleurs arrivent vite et les Troubles Musculo Squelettiques (TMS) ne vont pas tarder pas à suivre. Nous demandons à l’entreprise d’imposer l’intervention systématique d’un ergonome dans tous les projets immobiliers. Son rôle est vital pour faire adapter les équipements aux besoins de chacun (bureaux réglables par exemple). Son accompagnement des salariés dans leur installation et ses conseils sur les postures et bonnes pratiques sont tout aussi importantes.
L’entreprise adapte en permanence son organisation et ses locaux aux réalités du monde dans lequel elle évolue et c’est indispensable pour assurer son développement. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la santé de ses salariés, tant psychique que physique. La Cfdt continuera d’y veiller.
Monique Combe, élue CSE Clermont et CSSCT Carmes