Retraite : Faire du 11 février une mobilisation populaire et festive
La journée de manifestations du 7 février a, sans surprise, confirmé le rejet par les travailleurs du projet injuste de réforme des retraites. Mais face à un gouvernement qui refuse toujours de prendre en considération cette énorme mobilisation du monde du travail, il est nécessaire de maintenir et même d’amplifier la pression alors que les jours de grève à répétition commencent à peser sur les budgets des salariés.
C’est pour cela que la Cfdt a, dès la semaine dernière, demandé et obtenu de l’intersyndicale une nouvelle date d’action le samedi 11 février. Manifester un samedi doit permettre à toutes celles et tous ceux qui ne sont pas présents d’habitude (ou qui ne peuvent pas se le permettre en semaine) de venir exprimer pacifiquement leur opposition à la réforme voulue par le gouvernement en descendant dans la rue avec leurs enfants et leurs amis !
Rendez vous à Clermont-ferrand samedi à 10h, place du 1er mai.
Pendant ce temps-là à l’Assemblée sont très tendus et pas aussi constructifs que nous l’espérions. La Cfdt a planché sur quatorze amendements qu’elle a ensuite proposés aux différents groupes politiques afin qu’ils soient examinés dans l’Hémicycle. Âge légal, pénibilité, carrières longues, emploi des seniors et minimums de pension … : les amendements CFDT abordent tous les points cruciaux de cette réforme.
Vous pouvez aussi signer la pétition nationale. Il est indispensable que cette pétition, qui compte déjà près de 970 000 signatures, connaisse un succès massif pour démultiplier l’effet des manifestations !
https://protect-de.mimecast.com/s/tmEDCmq1vXfJEzpoIG9gYtr?domain=news.cfdt.fr
Laurent Bador Délégué syndical central
cfdtmichelin.fr
Je suis très déçu que la CFDT, syndicat prétendument réformiste et constructif, s’associe à d’autres syndicats pour appeler à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs » à partir du 7 mars.
Voilà un bon moyen d’inciter les entreprises et les investisseurs à délaisser la France pour créer des emplois dans des pays plus accueillants et moins grognons.
Bonjour, je n’est pas de gaieté de cœur que nous nous sommes associés au mouvement national d’action contre la réforme des retraites, ce n’est pas dans notre culture.
Dans le passé, la Cfdt a pris ses responsabilités et soutenu des reformes indispensables au financement du système de retraite.
Elle le fait d’ailleurs toujours au sein de l’Agirc Arrco, en cogestion avec le MEDEF et les autres organisations syndicales avec les résultats que l’on sait; un excédent de résultat et des réserves conséquentes. La cfdt était aussi à l’origine du précédent projet de retraites par points et d’uniformisation des régimes spéciaux. La situation actuelle est totalement inédite, non seulement l’équilibre financier du système de retraite n’est pas en péril à court terme mais nous avons affaire en plus à un gouvernement qui soutient une position dogmatique et refuse le dialogue social. Il n’a organisé aucune négociation, juste des rendez vous individuels qui se sont traduit par des monologues de sa part, sans aucune écoute des représentants des salariés. Nous demandons simplement que le gouvernement prenne exemple sur les entreprises, dont la notre, qui ont su construire un dialogue social et sont capables de négocier, parfois âprement certes, leurs grandes évolutions avec les organisations syndicales. A la Cfdt nous sommes prêts à négocier à tout moment, nous avons fait de nombreuses propositions et récemment encore soumis 14 amendements aux députés en session sur le sujet. Nous espérons une issue heureuse au conflit mais la balle est dans le camp du gouvernement.