Réchauffement climatique : ni un canular, ni une fatalité !
Le réchauffement climatique est assurément un challenge majeur pour l’humanité, qui peut sembler décourageant. Mais en considérant les succès du passé et en étant acteur au quotidien, il est possible de rester positif et d’agir !
En 1972, le nombre de mort sur les routes de France atteignait un maximum de 16 700 morts. C’était un problème majeur de mortalité dans notre pays. Pour ceux qui ont vécu en cette période : apprendre la mort sur la route d’une connaissance n’était pas exceptionnel et apparaissait comme une fatalité.
Pourtant, en 50 ans, le nombre de véhicules en France a plus que triplé passant de près de 14 millions à plus de 45 millions en 2025, le nombre de conducteurs aussi, le risque a donc augmenté. Pourtant depuis ce maximum, les chiffres n’ont pas cessé de diminuer pour être divisés par 5 aujourd’hui autour de 3000 morts de trop par an.

Une prise de conscience individuelle et collective
Comment cela a-t-il été possible ? En appliquant une série de mesures pour le coup très peu impactantes en réalité qui sont devenues désormais des réflexes et des habitudes de bon sens. Les débats sur la ceinture de sécurité ou l’alcool ont été houleux et la police a eu droit à bien des noms d’oiseaux pour faire appliquer ces règles à cette époque.
A la répression ont doit ajouter sûr de nombreux investissements d’infrastructures pour supprimer les lieux dangereux. Cela a coûté cher mais le résultat est là. Et aussi toutes les campagnes d’incitation à la prudence (« boire ou conduire… »). Mais c’est bien la preuve que nous pouvons agir collectivement et agir sur ce qu’on a considéré à tort comme inéluctable, en acceptant des règles qui sont en réalité très peu « liberticides ».
Mais ce n’est pas fini. Rappelons nous que les hommes représentent 84% des responsables présumés d’accidents mortels en 2019. 91% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident mortel en 2019 sont des hommes. Il y a une voix de progrès évidente dans ces chiffres, sur la place de l’alcool, des stupéfiants et la « bagnole » dans la construction sociale de la masculinité.
Pour le climat aussi
A titre individuel, sur le réchauffement climatique, nous pouvons attendre que le gouvernement nous impose des lois et nous en plaindre, mais nous pouvons également anticiper la loi et impulser le mouvement et nous sommes déjà nombreux à le faire : évoluer vers des mobilités douces – le covoiturage se développe mais a encore une grande marge de progrès -, consommer moins de viande, consommer utile, chauffer moins, voyager moins loin, mieux trier ses ordures… à chacun ses voix de progrès…
En plus de se rappeler des succès, être dans l’action a toujours un effet positif, les actions nous réalignent avec nos valeurs et nous donnent un sentiment de cohérence très appréciable. Car le pire n’est jamais certain…
Chris Boyer, élu CSE Clermont