Qu’est-ce que le Comité d’Entreprise Européen Michelin ?
Une interview de Patrick Bernard, élu Cfdt représentant la France et membre du bureau directeur du CEEM.
Bonjour Patrick, tu fais partie du Comité d’Entreprise Européen Michelin (CEEM), peux-tu nous expliquer ce qu’est cette instance ?
En fait, à la suite d’une initiative de la Cfdt et IG-BCE en Allemagne (tous les deux membres de Confédération Européenne des Syndicats), un accord d’entreprise a pu concrétiser la mise en place, en 1999, d’un comité européen Michelin. Il est composé de 32 personnes, toutes représentantes du personnel des pays où Michelin est implanté, en nombre proportionnel : 5 français, 3 allemands, 2 hongrois…etc. Leur mandature est de 3 ans.
Comment ce comité est-il structuré ?
Les membres du comité élisent un bureau formé de 1 secrétaire et 5 membres – tous de nationalité différente – et présidé par François Favre, Directeur du développement Social du Groupe. Ce bureau se réunit 4 fois par an, 2 des réunions étant élargies à deux membres supplémentaires (Pologne et Roumanie). L’ensemble du comité se réunit quant à lui en réunion plénière 2 fois par an.
En pratique sur quels sujets travaillez-vous ?
A chaque mandature, nous faisons une étude de fond sur un grand thème, avec l’aide de cabinets d’expertise : flexibilité, santé au travail, systèmes de travail, relations sociales, niveaux de vie, gestion des seniors. Actuellement ce sont les impacts de la digitalisation sur lesquels nous travaillons particulièrement. Nous avons un rôle de réflexion, d’alerte et de proposition vis-à-vis des dirigeants du Groupe.
Nous avons aussi des échanges sur les sujets d’actualité impactant l’entreprise et sur ses projets transverses européens. Enfin, nous échangeons sur la stratégie long terme du Groupe avec une dizaine de collègues d’autres continents dans le cadre d’un comité Monde.
Qu’est ce qui te plait particulièrement dans cette mission ?
J’ai le plaisir d’animer un groupe de travail visant à développer les échanges d’informations entre pays sur le dialogue social; c’est très enrichissant de se voir confronté à une telle diversité culturelle, légale…et linguistique. On fait d’autant plus attention aux autres, à bien les écouter. Du coup, j’ai pris conscience du besoin d’améliorer mon anglais même si nous bénéficions en réunion du service d’interprètes !
La plupart de nos réunions n’ayant pas lieu à Clermont, elles sont aussi l’occasion de visites sur le terrain, comme récemment à Almeria (photo ci dessous) où nous avons pu discuter avec des salariés de leur passion pour leurs missions d’essais et d’innovation qui nourrissent le futur de Michelin.
Merci Patrick pour ce témoignage sur le CEEM, qui sera désormais moins mystérieux pour nos lecteurs et à bientôt pour parler d’une autre de tes activités !
Propos recueillis par Christophe Le Roux, élu CSE Clermont