Propos et comportements sexistes : des référents Cfdt à votre écoute

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Pour prévenir et lutter contre les agissements sexistes et les faits de harcèlement sexuel au travail, des référents en la matière ont été désignés à la fois par l’entreprise et par les représentants du personnel. Le puy, Cholet, Troyes, Montagny et Avallon ont déjà des référents Cfdt. N’hésitez pas à les solliciter.

Un.e référent.e est chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Ses missions sont :

  • la réalisation d’actions de sensibilisation et de formation auprès des salariés et du personnel encadrant ;
  • l’orientation des salariés vers les autorités compétentes que sont l’inspection du travail, la médecine du travail ou le  Défenseur des droits ;
  • le déclenchement de procédures internes visant à favoriser le signalement et le traitement des situations de harcèlement sexuel ou d’agissements sexistes (ligne éthique…) ;

En effet en France, malgré les nombreuses actions de sensibilisation engagées au niveau national, les femmes évoluent dans un univers professionnel où les comportements sexistes n’ont pas disparu. Un effort collectif est toujours nécessaire.

Même pour des fonctions dans lesquelles la retenue est de mise, les dérapages sont fréquents. Une enquête nationale donne la part des cadres qui sont témoins de propos ou de comportements sexistes dans leur entreprise, au moins de temps en temps :

  • Ensemble Femmes : 42 % ; Hommes : 35 %
  • Moins de 35 ans Femmes : 45 % ; Hommes : 44 % 
  • Entre 35 et 54 ans Femmes : 43 % ; Hommes : 33 % 
  • 55 ans et plus Femmes : 33 % ; Hommes : 27 % 

Cette proportion est énorme et inacceptable. De tels actes ont des effets délétères sur la santé des personnes, leur confiance en elle, leur sentiment de sécurité. C’est intolérable à titre individuel, les salariés devant être respectés sur leur lieu de travail et totalement stupide d’un point de vue collectif ne serait-ce qu’en terme de coût social. La Ciivise (1) a chiffré le coût sur les mineurs à près de 10 milliards par an et une autre estimation donne entre 40 et 70 milliards par an pour l’ensemble de la population. Il faut réagir.

En cela, la part des salariés dont l’entreprise a déjà mené des actions de sensibilisation sur la question du sexisme au travail est trop faible :

  • Très Petites Entreprises : 14 %
  • Petites et Moyenne Entreprises : 30 %
  • Entreprises de Taille Intermédiaire et Grandes Entreprises : 67 %

Chez Michelin, une campagne d’affichage spécifique est en cours. Avec les organisations syndicales, les négociations des accords mixité depuis près de 20 ans ont permis des avancées notables. Les référents agissent sur chaque site et sensibilisent les services depuis plusieurs années. Néanmoins rien n’est acquis et les pratiques varient d’un site à l’autre. En cas de problème, souvenez-vous que vos référents sont là pour vous aider.

Chris Boyer, élu CSE Clermont et CSEC

(1) Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants

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