Progresser vers une relation de confiance entreprise/ salarié
La transparence sur les Niveaux de responsabilité des postes a été une réforme bienvenue. Dans le passé, trop de salariés ont pris, sans en être formellement averti, des postes en deçà de leurs capacités simplement parce que la structure avait besoin qu’une fonction soit reprise. C’était la solution de facilité pour l’entreprise que de sous employer un salarié, quitte à le décevoir plutôt que de prendre le risque d’en former et faire en évoluer un autre.
Autre source de déception, nombre de salariés ont vu des promesses d’évolution de NRP non tenues. Peut-être est-ce parce qu’ils se montraient trop patients, raisonnables, qu’ils ont vu des collègues plus opportunistes être récompensés avant eux.
Nous avons en effet plusieurs exemples où certains managers remettent en cause la parole donnée, inscrite dans In Touch ou dans des mails, par leurs prédécesseurs sur des évolutions de NRP. Un changement de manager n’est pas et ne doit pas être la touche Reset (remise à zéro) de la relation d’un salarié avec l’entreprise. D’un manager à l’autre, la personne change, mais la fonction et l’entreprise demeurent. Remettre en cause, sans faits solides, au simple prétexte du changement de manager, les décisions passées, c’est décrédibiliser l’entreprise et la valeur de ses engagements vis-à-vis des personnes, c’est bien évidemment risquer de se décrédibiliser en tant que manager et montrer dès la première rencontre, que l’on n’est probablement ni une personne de confiance, ni une personne de parole.
Bien sûr cela implique également pour tous les managers, de ne pas acheter la paix relationnelle avec de fausses promesses.
Là où cet acte devient particulièrement grave, c’est dans un contexte de RPS. Vu l’ampleur du problème du burn-out et ses conséquences sur les individus, les managers doivent être formés à l’importance de la reconnaissance et de son impact possible sur le déclenchement de la phase aiguë e la maladie. De leur côté, les PDP doivent être garants de ce qui a été dit et écrit. Dans le cas contraire c’est jouer avec la santé des salariés, un jeu très dangereux, inacceptable.
La transparence sur les niveaux de postes a été un progrès, La Cfdt appelle l’entreprise à continuer dans cette voie de la relation de confiance avec les salariés, il serait trop coûteux à terme de ne pas le faire.
Chris Boyer, élu CSE de Clermont-Ferrand