Objectifs, l’entreprise doit clarifier les siens
Cette année, l’évaluation des objectifs 2021, ainsi que l’élaboration des objectifs 2022 doivent être effectués à des dates beaucoup plus avancées que les années précédentes. Nous avons discuté avec le service du personnel pour signaler que cette exigence mettait en difficulté un grand nombre de salariés. D’une manière fort surprenante, il nous a été répondu que le but de cette date anticipée était de simplifier la rédaction des objectifs. En forçant les personnes à converger sur des objectifs 2022 dès la fin février, l’entreprise souhaite que les managers restent sur le sens et n’entrent pas dans des détails très poussés pour valider des tranches très fines de pourcentage. Par exemple n’oublions pas que des tranche 10% sur des objectifs (50% réalisés si … 60% si…, 70% si ) même pour un poids de 30 est probablement trop fin, l’effet sur le montant global est de 3% et donc arrondi.
La Cfdt trouve l’idée pertinente d’autant que 4 pages d’objectifs de 20 alinéas chacun, rebutent un très grand nombre de personnes – comme les notifications officielles en police 6 d’un contrat d’assurance. Être concis, en restant sur le sens et smart (atteignables, mesurables …), permet une plus grande sérénité des deux parties en présence. Car pour réagir à des situations qui nous ont été remontées, nous pensons qu’un objectif concis ne signifie nullement qu’il ne peut y avoir de négociations avec le salarié ou qu’il ne peut pas être mesurable, daté… (SMART).
Ainsi expliquée cette démarche a du sens. Néanmoins ce message-là n’est pas passé partout, loin de là. L’entreprise a un effort considérable de communication à faire sur ce sujet car les mises en pratique diffèrent complètement d’un service à un autre. La Cfdt demande plus de « smartitude » à l’entreprise quand elle change le processus des objectifs. Les salariés n’ont pas besoin de rab de confusion en ce moment…
Chris Boyer, élu CSE de Clermont-ferrand