Négociation d’un accord « Santé au travail »
L’entreprise a proposé aux organisations syndicales de négocier un accord de santé au travail. Après un séance d’introduction, l’entreprise a orienté la discussion sur un premier sujet : les risques psycho-sociaux.
Elle a notamment proposé une évolution de la gestion en mettant en place une réunion trimestrielle dédiée à la gestion des problèmes politiques et stratégiques des RPS en plus des réunions mensuelles opérationnelles. Elle a également proposé une augmentation des moyens de formation destinés aux managers afin de les rendre plus à même de comprendre et d’éviter les RPS dans leurs équipes. Notons que le dispositif de lutte contre les RPS s’enrichit de compétences de psychologues recrutés récemment, preuve que l’entreprise voit l’importance que prend le sujet en son sein. En dernier point, elle a proposé la systématisation de l’évaluation des risques RPS sur les projets telle qu’elle est effectuée aujourd’hui sur les projets Simply.
Concernant les RPS, la Cfdt a rappelé à l’entreprise qu’un de ses processus – la ligne éthique – était complètement hors du suivi des commissions des RPS où siègent les élus. Ce processus, nécessaire pour lutter contre les abus, amène cependant des personnes à des niveaux de stress très élevés allant jusqu’à des arrêts de travail. Rappelons que selon le bilan fourni par l’entreprise (bilan ligne éthique 2021), 50% des signalements seulement sont avérés. A minima, la Cfdt a demandé à l’entreprise de signaler aux parties en présence qu’ils peuvent se rapprocher des membres des commissions RPS de leur choix, représentants du personnel, médecins, membres du service du personnel, déjà soumis à des règles de confidentialité pour chercher des informations et des conseils. Aujourd’hui l’entreprise envoie aux parties une demande de contrat de confidentialité qui les amène à ne pas chercher de l’aide pour gérer la situation et notamment les risques psycho-sociaux associés.
La direction a pris le point et devrait voir dans le détail le fonctionnement du processus. Pour la Cfdt, cette mise en danger des salariés, impliqués une fois sur 2 sans motifs le justifiant valablement, doit cesser.
Chris Boyer, élu CSE de Clermont