Mixité : l’entreprise progresse dans l’égalité Femme / Homme  

A la demande des instances représentatives du personnel, l’entreprise commande chaque année à l’INED, institut public de recherche, une analyse des écarts de rémunérations et de promotions des salariés en fonction de leur genre. La situation 2023 montre un écart toujours plus réduit entre Femmes et Hommes, dans toutes les catégories de salariés.  

  

Les écarts bruts de salaire, quels que soit l’âge ou le métier ou le NRI, évoluent au fil des années depuis 2013 et se résorbent presque totalement pour les cadres M à L (-4,5% à moins de 1%), fortement pour les cadres K à D (-15% à -7,3%) mais plus lentement pour les agents (8,3% à 6,7% en 10 ans). Fait remarquable pour les collaborateurs, les femmes sont maintenant mieux payées que les hommes (-4,2% à +4,2% en 10 ans). Les écarts de rémunérations sont principalement liés à l’âge -les femmes étant en moyenne plus jeunes que les hommes – et ses conséquences sur le NRI. Quand l’INED neutralise, par un traitement statistique, les effets de l’âge, le métier ou le NRI, les écarts deviennent inférieurs à 1% quelle que soit la catégorie (agents, collaborateurs, cadres M à L, cadres K à D).  

  

En e qui concerne les promotions, l’évolution est également visible sur le long terme. Aujourd’hui au niveau des chiffres bruts, les femmes sont davantage promues que les hommes, dans une proportion de 10 à 20% selon les catégories. Néanmoins en corrigeant les effets de l’âge et du NRI, elles le sont moins que les hommes, sauf chez les collaborateurs. Les femmes étant plus jeunes, et le nombre de promotions étant plus importantes en début de carrière, les femmes devraient être plus promues qu’elles ne le sont. Il faut toutefois noter que le taux de promotion a quand même significativement et positivement progressé quand on compare la situation avant 2017 et après 2017.  

  

Sans l’annoncer officiellement, l’entreprise a donc engagé une correction d’une discrimination généralisée à toute la société. Les efforts faits sont visibles sur une décennie tant sur les salaires que sur l’équité des promotions. Il faut maintenir les efforts pour purger le passif. Reconnaissons que la situation évolue plus positivement chez Michelin par rapport à la grande majorité des entreprises de France qui n’ont pas les moyens de faire de telles études. La Cfdt se félicite d’avoir aidé l’entreprise à prendre conscience du problème et à travailler à sa résolution. Nous saluons le chemin parcouru et continuerons à suivre les évolutions les prochaines années.   

Chris Boyer, élu suppléant Cfdt au CSEC

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *