Mécénat, une bonne idée ?
De plus en plus de salariés profitent de leurs fins de carrière pour faire profiter pendant 1 ou 2 ans de leurs compétences à des associations reconnues d’utilité publiques avant leurs départs à la retraite. La Cfdt a mené une enquête auprès de personnes ayant choisi cette option pour en vérifier l’intérêt.
Passer de l’entreprise à l’associatif peut être très facile si le projet est mûrement réfléchi et clair en termes de missions, durée, type d’association. Mais même si l’entreprise propose le mécénat, il faut prendre le temps de la réflexion. Passer du monde de l’entreprise au milieu associatif reste un vrai changement. Passer d’un statut de professionnel très reconnu à un statut de « nouveau venu » est parfois compliqué. D’autant que le monde associatif peut être un monde très hiérarchique dans lequel on peut se retrouver au niveau le plus faible.
Par ailleurs, le rapport au temps est différent entre les 2 mondes. Les bénévoles qui sont pour l’essentiel des retraités, ne sont absolument pas dans la même logique de résultat et d’action. Mieux vaut le savoir avant.
Même si s’inscrire dans l’aide de deux associations semble réalisable, la gestion des agendas rend la chose difficile. Mieux vaut se focaliser sur une action.
Il est recommandé d’avoir une mission claire et définie ou avec un budget. Créer sa propre mission demande du temps, de l’énergie, une crédibilité que n’a pas forcément un nouveau venu et des ressources. Les associations culturelles sont souvent soumises aux aléas du politique, milieu qui n’est pas connu pour sa grande stabilité, ou sa capacité à reconnaître les acteurs. Il vaut mieux savoir où on va.
Néanmoins la grande majorité des personnes est satisfaite de ce choix qui permet de retrouver du sens et de l’épanouissement pour une cause humaniste ou culturelle. Le mécénat est donc une vraie alternative intéressante pour sa fin de carrière.
Chris Boyer, élu CSE Clermont-Ferrand