La période chaude arrive : les organisations du travail sont-elles prêtes ?
Depuis 2 ans, le sujet a été débattu avec vos élus CFDT dans les CSSCT des sites et en Commission Santé Sécurité Conditions de Travail Centrale (CSSCT-centrale, émanation du CSEC).
Des progrès ont été réalisés dans de nombreux sites sur le déclenchement de la procédure période chaude. Dans plusieurs sites, des dispositifs automatiques ont été mises en place pour alerter lorsque la température au sein des ateliers dépasse un seuil (CPY, UFR en particulier).
Cependant, un problème persiste largement : alerter c’est bien ; organiser le travail pour permettre aux agents de prendre les pauses supplémentaires en limitant l’impact sur la production, c’est mieux.
Cela suppose d’organiser des relèves sur les postes où le travail est continu. Force est de constater que l’action menée dans ce sens par les services EP des sites a été prise en compte de manière très hétérogène par le management, avec globalement peu de progrès au cours de l’été 2021. Le mois de mai 2022, exceptionnellement chaud partout en France, est venu rappeler que, sans étude et organisation préalable, la mise en œuvre demeurerait aléatoire et anarchique.
Pour la CFDT, il est anormal qu’un manque d’organisation place les salariés dans le dilemme de choisir entre prendre une pause bénéfique pour leur santé au risque de perdre en production et de ne pas percevoir leur RVA ou bien ne pas prendre de pause, ce que de nombreux salariés ont encore fait en 2021.
La CFDT est bien consciente qu’il n’y a pas de réponse globale possible. La solution passe par une étude dans chaque site sur chaque type de procédé en lien avec l’organisation du travail en place.
La CFDT demande que l’entreprise organise très rapidement dans tous les sites industriels la mise en œuvre de ces études afin que les relèves chaleur soient organisées (avec les moyens associés) ou, à défaut, que les objectifs de production et de RVA soient adaptés.
A l’été 2022, chaque salarié Michelin et tous nos prestataires doivent pouvoir prendre les pauses chaleur prévues dans le protocole période chaude … d’abord parce que c’est un droit et surtout parce que c’est bon pour sa santé.
Denis Paccard, élu CSE de Clermont-Ferrand, membre du CSEC