CSE Central Extraordinaire sur la situation des usines Michelin de l’Ouest : le rapport d’expertise confirme la crise.
Le cabinet SECAFI a présenté ce jour au CSEC un rapport très complet. L’entreprise a été très transparente sur les difficultés des usines de Cholet, Vannes et Tours. La Cfdt partage les recommandations de l’expert pour éviter des fermetures.
La Cfdt n’a jamais été opposée au droit d’alerte initié par une organisation syndicale. Elle avait des doutes quant à ses objectifs. Il était important pour nous de ne pas laisser penser aux salariés que nous aurions beaucoup d’informations supplémentaires.
La Cfdt mesure et partage complètement l’inquiétude des 1500 salariés. Elle n’a fait que croitre depuis 4 mois.
Nos 3 usines de l’Ouest sont devenues très interdépendantes. Les pneus Camionnette de Cholet sont fabriqués à partir des mélanges de gomme produits sur place, des tissus de Tours et des câblés de Vannes. Elles subissent des pertes de volumes très fortes, structurelles et durables. Le constat est déchirant mais il faut voir la réalité en face. Il est à craindre que les volumes perdus ne soient jamais récupérés. La stratégie de marge du Groupe ne va pas dans ce sens.
Mais la Cfdt, en se basant sur les recommandations de SECAFI, espère qu’il n’est pas trop tard pour adapter l’outil industriel : des usines plus petites, très agiles et flexibles doivent pouvoir être rentables en fabriquant des petites tailles de série avec une haute qualité de service.
La Cfdt, maintenant que le droit d’alerte économique est lancé, s’est prononcée pour qu’il suive son cours. Elle continuera à faire des propositions, en coordination avec les organisations syndicales qui le souhaitent, face aux problèmes qui se posent dans ces sites. Elle redoute cependant une prise de décision précipitée qui impacterait dramatiquement les salariés. Dans le cadre du dialogue social chez Michelin, la Cfdt sera très attentive à ce que la Direction ait à cœur de prendre soin des salariés.
Laurent Bador, délégué syndical central Michelin