Bonus Groupe Michelin : Florent Menegaux favorable à plus d’égalité entre les catégories de personnel.

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La Cfdt Michelin demandait depuis fort longtemps l'ouverture d'une discussion sur la répartition de la rémunération variable. L’audition de notre président devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale semble aller dans notre sens.

Florent Menegaux a été auditionné le 18 septembre dernier devant la Commission des affaires économiques. Il a abordé des points importants comme le partage des résultats de l’entreprise et la répartition de la rémunération variable entre les salariés.

Il a notamment reconnu un déséquilibre significatif entre les plus bas et les plus hauts salaires : « Tout d’abord, nous sommes très sensibles à la question de la répartition des résultats. La part variable ne fait pas partie du salaire décent. Bien entendu, distribuer des primes exige que nous dégagions des résultats. Mais nous sommes très sensibles à la question. Nous améliorons en permanence notre système de rémunération variable. Aujourd’hui, il est vrai que ce système est plus favorable pour les cadres que pour les agents de production, lorsque les résultats dépassent les objectifs. Nous sommes en train de réajuster ces éléments. »

La Cfdt Michelin avait, à plusieurs reprises, mis en évidence des écarts entre les primes variables versées aux agents de production et celles accordées à certains cadres : l’écart est de 1 à 16 en 2024 ! Alors que l’écart entre les salaires médians n’est que de 1 à 8.

Cette situation ne peut plus durer; un réajustement équitable est indispensable, en tenant compte non seulement des résultats financiers de l’entreprise, mais aussi des efforts fournis par l’ensemble des salariés, en particulier ceux travaillant dans les conditions les plus difficiles. Nous réitérons notre demande avec d’autant plus de force que le contexte économique est rude, marqué par l’inflation élevée de 2023 et une pression croissante sur le pouvoir d’achat des salariés.

Nous sommes conscients des tensions que vivent de nombreuses entreprises industrielles ; Michelin n’y faisant pas exception. Entre la hausse des coûts des matières premières, les fluctuations des marchés mondiaux et les défis posés par la transition écologique elles doivent jongler entre compétitivité internationale et préservation des emplois en France. Mais ces difficultés économiques et les choix stratégique de l’entreprise ne doivent pas être un prétexte pour négliger la juste répartition des fruits du travail collectif.

Nous appelons la direction à ouvrir rapidement des discussions en vue de parvenir à un système de rémunération plus juste et plus équitable, qui reflète réellement la contribution de chacun à la réussite de Michelin. Le déséquilibre flagrant entre les montants versés aux cadres supérieurs et aux agents de production suscite un sentiment d'injustice croissant. Dans un environnement économique et industriel de plus en plus difficile en France comme en Europe, il est plus que jamais crucial de maintenir un dialogue social ouvert et constructif pour garantir un avenir harmonieux pour le Groupe et l'ensemble de ses salariés.

Pierre Papon, Elu CSE Clermont et CSEC.

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