ACTIVE OFFICE : progrès ou déshumanisation des conditions de travail ?
L’entreprise a présenté en CSE une « nouvelle expérience de travail » qu’elle appelle « Active Office ». C’est une démarche qui vise à accroître la part de surfaces dédiées au travail collaboratif au détriment de l’espace individuel attribué aux salariés. Ainsi les salariés, équipiers comme managers, n’auraient plus de bureau attitré.
C’est aussi une opportunité pour l’entreprise d’optimiser son empreinte immobilière à l’heure ou elle prépare des transferts entre les sites de Clermont qui pourraient concerner jusqu’à 5 000 personnes d’ici fin 2023.
La Cfdt est parfaitement consciente des mutations sociétales induites par la crise COVID et la généralisation du télétravail. Elle est prête à accompagner l’évolution des organisations du travail et se félicite de la contribution apportée par ses représentants dans le groupe de travail Active Office.
La Cfdt demande cependant que trois précautions fondamentales soient prises.
– La première concerne l’ergonomie : tout comme l’analyse EP, elle ne doit pas être une simple recommandation, une règlementation existe, elle doit systématiquement être respectée et les besoins particuliers des salariés doivent être pris en compte.
– La deuxième est relative à la maturité des personnes et leur capacité à absorber le changement. L’entreprise doit rester très attentive à l’accompagnement des salariés, des équipes, des managers et doit savoir adopter la vitesse de déploiement au contexte.
– La troisième mais pas la moindre est l’analyse des risques psycho-sociaux : au-delà des impacts pratiques à court terme, il est fondamental d’anticiper les conséquences sur le long terme et d’être attentif aux moindres signaux.
En somme, pour la Cfdt, l’Active Office n’est pas un projet d’organisation, c’est un projet de vie, et comme tout projet de vie, il mérite d’être compris, accompagné, soutenu auprès de tous et de chacun par l’entreprise sur le court, moyen et long terme.
Monique Combe, élue CSE Clermont-Ferrand