Enquête Avancer Ensemble : on gagnerait en confiance avec des règles de traitement des problèmes plus claires

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La manque de clarté des règles appliquées par Michelin, notamment en matière de qualité managériale ou de liberté d’expression, génère des dysfonctionnements. La Cfdt est prête à travailler sur le sujet avec l’entreprise.

La Cfdt se réjouit de l’engagement croissant des salariés dans l’entreprise. Une entreprise dans laquelle les salariés sont engagés, est plus forte pour affronter les crises. Par ailleurs l’amélioration de la qualité du management et le  « Safe Space » sur lesquels M. Pats veut travailler, ne peuvent qu’être positives pour la qualité de vie des salariés.

C’est d’ailleurs ce qu’expriment les salariés français quand ils espèrent « Une meilleure relation avec leur manager afin de pouvoir s’exprimer plus librement. » (Rapport Gallup 2024 : « State of the Global Workplace »)

La Cfdt est prête à aider l’entreprise sur ces deux points. Encore faudrait-il suivre une méthodologie propre à créer de la confiance, objectif officiel de l’entreprise :

  • les règles mises en place doivent être claires pour tous et applicables à tous,
  • les règles doivent être co-construites entre la direction, les organisations syndicales, et notamment des représentants des managers.

En effet, pour l’instant, ce qui ressort de notre expérience, est que l’efficacité de  l’entreprise pour régler les problèmes managériaux dépend davantage des personnes (fonction P, directeur du site, manager supérieur), de leur sensibilité, de leur courage, ou encore du niveau de postes des personnes concernées, que de la gravité des problèmes dans les services.

 

Evaluation des managers à relativiser

M. Pats entend mettre un focus particulier sur les équipes dont l’évaluation du manager est inférieure à 75%. Cela représente un quart des équipes mais c’est, à notre sens, à relativiser ! Dans un service impacté par une restructuration, dans un contexte de surcharge de travail ponctuel, 75% peut être un très bon score. Il ne doit pas s’agir de faire des managers dont le métier est complexe et difficile des fusibles faciles pour masquer des exigences de l’entreprise trop importantes. Voir certaines situations non réglées après plus d’un an alors que les évaluations sont très nettement inférieures, interroge tout autant.
Pour obtenir un « safe place » des outils existent, comme les 180 ou les 360. Encore faut-il les adapter pour que les outils soient « safe » de la mesure jusqu’à la restitution des résultats…et ne donnent pas lieu à règlements de compte. Nous avons des propositions d’amélioration, à l’entreprise d’accepter de discuter des modalités d’application.

Tous les managers ont à y gagner, ceux qui excellent seront validés dans leurs compétences, ceux plus en difficulté comprendront mieux leurs équipiers et progresseront davantage. Certains d’entre eux pourront même prendre éviter de persévérer dans un métier pour lequel ils ne sont pas faits.

Faire l’économie de la clarté serait une erreur de méthode.  La Cfdt est prête à discuter pour aider l’entreprise à gagner en confiance.

Chris Boyer, élu CSE Clermont et CSEC

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