Compte Personnel de Formation (CPF) : les salariés vont payer !
Le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave, a confirmé l’instauration d’un « reste à charge » du CPF pour le salarié. Son montant reste à définir.
Cette participation financière par le salarié devrait être mise en place « dès cette année ». Le projet était déjà inscrit dans la loi des finances pour 2023. Si le ministre de l’Economie a évoqué une participation d’au moins 10% du prix de la formation, le ministère du Travail a fait savoir que les « modalités n’étaient pas encore arbitrées à ce stade » (source AFP). En effet le décret n’est toujours pas publié aujourd’hui.
Pour rappel : créé en 2015, le CPF a connu un succès grandissant au fil des années. En 2022, 1,8 million de dossiers de formation via le CPF avaient été validés. Les certifications les plus souscrites via le CPF étant les suivantes :
Le permis de conduire catégorie B (17% des formations suivies grâce au CPF)
Les formations dispensées aux créateurs et repreneurs d’entreprise (14%)
Le test d’anglais TOEIC (7%)
Le bilan de compétences (5%)
Les formations aux logiciels de tableur (2%). (Source :Caisse des dépôts)
Yvan Ricordeau, chargé de la formation professionnelle à la CFDT au niveau national, insiste sur la nécessité d’une négociation avec les partenaires sociaux avant que cela ne se traduise par des faits. Il rappelle aussi que « le législateur a fait en sorte de laisser les salariés libres d’utiliser leur CPF pour tout ce qui leur semblait bon » et que « là, le ministre de l’Économie veut tordre le cou à la promesse d’origine du CPF ». (Source AFP)
Les organismes de formation voient également ce changement d’un très mauvais œil et dénoncent « la brutalité du calendrier, la verticalité de la méthode et les incohérences du gouvernement ». (Source AFP)
Le décret et les modalités concrètes ne devraient pas tarder… Nous vous tiendrons au courant.
Sandrine Le Guilloux élue CFDT