RETRAITES : Donner sa chance à la concertation
La CFDT a des propositions à faire mais dit toujours non à un report de l’âge pivot
Le gouvernement a tranché : la réforme de retraites passera par un projet de loi début 2023, et un vote final d’ici à la fin de l’hiver.
Trois mois de discussions s’engagent : la CFDT et les partenaires sociaux ont été reçus au ministère du travail lundi 5 octobre pour une première réunion et établir un plan de travail.
La concertation se déroulera en trois actes.
- Un premier acte autour de l’emploi des seniors, la pénibilité et le cumul emploi/retraite.
- Un deuxième acte autour des catégories actives, des régimes spéciaux, du minimum contributif et de la fonction publique.
- Et, enfin, un troisième acte consacré aux mesures paramétriques, et donc à l’âge de départ et/ou à la durée de cotisation, et à la gouvernance du système.
Le gouvernement reste cependant sur ses positions : instaurer un report progressif de l’âge de départ minimal de quatre mois par an, pour aboutir à un départ à 65 ans en 2031, et pour une application des premières mesures dès l’été prochain !
« La CFDT s’engage donc dans ces discussions avec détermination et clarté. En retour, elle demande au gouvernement transparence et loyauté dans la conduite de cette concertation – qui ne doit pas servir d’alibi à une simple mesure comptable. La CFDT l’a dit et le répétera : elle est opposée à toute mesure d’âge qui revient à pénaliser les personnes ayant commencé à travailler tôt, les personnes qui ont eu les métiers les plus physiques. L’exécutif a aujourd’hui fait le choix du dialogue, à lui de prouver qu’il compte le respecter dans les prochains mois » Yvan Ricordeau, Secrétaire national de la CFDT.