Activité partielle : les salariés pénalisés
Michelin doit mieux indemniser les salariés en chômage partiel
La baisse d’activité annoncée dans la majorité des sites industriels Français va impacter la production sur le dernier trimestre 2022 et donc la rémunération des salariés.
L’entreprise nous assène que c’est conjoncturel, en clair que ce sont des éléments non récurrents qui ont provoqué cette baisse …
Elle donne comme exemple le fait que nombre de revendeurs de pneumatiques avaient anticipé leurs commandes avant les hausses de prix annoncés par MICHELIN ; ils se retrouvent avec des stocks pleins et leurs demandes plongent.
Nous voulons bien entendre ces arguments mais Michelin n’aurait-il pas aussi la volonté de réduire ses propres stocks au plus bas pour soigner ses résultats financiers de fin d’année ? On peut se poser la question…
Quoi qu’il en soit, l’entreprise augmente ses prix et donc potentiellement son chiffre d’Affaires et ses marges mais en même temps les salariés en activité partielle vont toucher 60 % de leur salaire brut, soit environ 72 % de leur salaire net.
Le pouvoir d’achat des salariés est fortement diminué dans le contexte inflationniste qu’on connaît, cherchez l’erreur !
Pour que Michelin soit en phase avec son fameux « P » de People, la CFDT demande que l’entreprise fasse un effort et prenne à sa charge tout le complément de salaire en cas d’activité partielle.
Laurent Bador Délégué Syndical Central Cfdt Michelin