La Cfdt est signataire des mesures d’accompagnement des salariés de Vannes et Cholet.
La fermeture des usines de Vannes et Cholet est inéluctable malgré la contestation de l’ensemble des organisations syndicales quant au bien fondé du motif économique. Ces 4 derniers mois, d’âpres négociations avec la direction de l’entreprise ont donc porté sur les aides pratiques au reclassement externe ou interne ou encore les conditions de pré-retraite. La Cfdt juge globalement acceptables les propositions finales.
Prochaines étapes
En ce qui concerne la mobilité externe, des indemnités financières complémentaires par rapport au minimum légal sont prévues, mais aussi un congé de reclassement de 12 mois rémunéré à 80% du brut, des aides à la formation et l’accompagnement par un cabinet spécialisé. Et aussi, une indemnité spécifique en cas de création reprise ou développement d’entreprise.
Il est regrettable qu’une partie des indemnités supra légales liées à l’âge des salariés ne soit pas linéaire : une logique de calcul par palier d’âge les rend moins équitables. Malgré tout, l’enveloppe moyenne à l’issue des négociations est d’environ 35% supérieure à la base qui serait accordée en l’absence d’accord. Et même plus de 18% au-dessus de celle accordée il y a 5 ans à l’occasion de la fermeture de l’usine de La Roche s/Yon, soient un peu plus que l’inflation sur la période.
La mobilité interne n’est pas en reste avec des aides nouvelles pour le logement et l’accompagnement des conjoints des salariés dans leur recherche d’emploi, ainsi que de leurs enfants dans leur scolarité.
Enfin, l’aménagement de fin de carrière, pour les salariés dont le départ en retraite à taux plein surviendra au 1er janvier 2031 au plus tard, prévoit une dispense d’activité pour 2/3 du temps de travail, rémunérée à 75% du brut – avec maintien des droits. Une aide au rachat de 2 trimestres, à hauteur de 75% est aussi possible.
La signature de l’accord est prévue ce 24 mars. Pour le valider, Il faudra qu’au moins une autre organisation syndicale rejoigne la Cfdt pour peser ensemble plus de 50 % de représentativité.
En tout état de cause, la validation de l’accord va éviter aux salariés de lourdes conséquences, notamment financières.
Au début de l’été, les premières lettres de licenciement seront envoyées aux salariés qui auront refusé toute proposition de poste dans un autre établissement Michelin.
Rappelons que les fermetures définitives interviendront courant 2025 pour Vannes et fin 2026 pour Cholet.
Bien sûr, toutes les aides, mêmes substantielles, ne guériront pas les blessures subies par tous les hommes et les femmes qui ont donné une partie de leur vie pour leur entreprise. La Cfdt, engagée à leurs côtés depuis ce funeste 5 novembre 2024, date de l’annonce de fermeture de leurs usines de Cholet et Vannes, continuera à les soutenir jusqu’à ce qu’ils soient tous et toutes engagés dans un nouveau projet de vie.
Laurent Bador
Délégué Syndical Central Cfdt Michelin