8 mars, journée internationale des droits des femmes

La Cfdt, dans un communiqué commun avec d’autres organisations syndicales, constate que l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes n’est toujours pas une réalité en France. Cela nécessite une volonté à la fois politique et budgétaire. Les législations successives ne suffisent pas pour corriger les écarts.

Les femmes restent victimes de mécanismes qui limitent leur accès aux postes à responsabilités et leur indépendance financière ». Ainsi boudent-elles des carrières rémunératrices que pourraient leur ouvrir leurs performances scolaires.  Elles n’occupent que 42.6 % des emplois de cadre alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes. Par exemple dans le secteur de l’intelligence artificielle, en pleine croissance, on compte seulement une femme pour quatre hommes.

Globalement, les femmes perçoivent des salaires de 23.5 % en moyenne inférieurs à ceux des hommes (en prenant en compte les temps partiels dont elles occupent 80% des postes). Elles sont concentrées dans des métiers à prédominance féminine sous-valorisés et mal rémunérés. Elles représentent ainsi 57 % des Smicard-es

Le poids de la parentalité, incluant la double journée et la charge mentale, le manque de structures publiques de la petite enfance, pénalisent quasi-exclusivement la carrière des mères, accentuant encore les inégalités salariales. Elles sont 30 % à réduire leur activité professionnelle à l’arrivée du 1er enfant. Elles sont à la tête de 82 % des familles monoparentales. Elles prennent 95 % des congés parentaux.

Du fait de leurs carrières en accordéon, les femmes touchent aussi des pensions de retraite 38 % moins élevées en moyenne que celles de hommes.

Enfin, les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont encore très en deçà des besoins. La convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail pour lutter contre la violence et le harcèlement au travail et la recommandation 206 associée sont appliquées à minima par la France. 

Qu’en est-il chez Michelin ? Les chiffres de l’INED ainsi que l’index d’égalité femmes/hommes montrent de réels efforts en termes de politique salariale. Mais cette nécessaire réduction des inégalités salariales ne suffit pas. Les inégalités de promotion, la parentalité, la santé des femmes, les stéréotypes de genres, sont autant d’axes de progrès dans notre entreprise.

Partout en France, le 8 mars 2025, les femmes diront qu’elles ne veulent plus de paroles en l’air, elles veulent des actes !

Les élus CFDT

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